RECONSTRUCTION CHIRURGICALE DU PÉRINÉE

Les lésions périnéales post accouchement n’ont rien de « normal » lorsqu’elles ont pour conséquence des « vagins trop larges », un effondrement béant du périnée, l’inconfort des fuites d’air du vagin au cours des rapports sexuels, la crainte de la dévalorisation physique au regard de son conjoint. Les « petits » ou « gros » gaz anaux non maitrisés dont les conséquences psychologiques et sociales sont parfois redoutables. Les femmes osent tellement peu parler de ces questions que nous les plaçons de façon complémentaire au chapitre de « l’esthétique ». La gêne ressentie est le plus souvent cachée. Parlons-en.

La combinaison de traitements physiotherapique et musculaires (méthode NCO), les stimulations mécaniques focalisées qui renforcent les aponévroses et des fascias (hamac périnéal de de Lancey), suffisent souvent à traiter ces questions. La « rééducation périnéale classique, qu’elle soit manuelle ou par « biofeedback » est inefficace. Au-delà du ressenti, qui est exprimé par la patiente, la mesure de la distance clitorido périnéale lui donne une mesure objective. De 3 cm chez la jeune femme, elle passe souvent à 7 ou 7,5 cm au moment de la première consultation. L’association des méthodes non chirurgicales la ramène le plus souvent à 4 ou 5 cm.

Les symptômes auront alors disparu. Mais un geste de réparation chirurgicale complémentaire sur la partie postérieure du périnée est parfois nécessaire en complément. C’est le cas lorsque se sont produites des « attritions – arrachement » musculaire au cours de l ‘accouchement. Ces « vagins larges » peuvent aussi être évalués par la mesure échographique de la « ballonisation » vaginale selon l’autrichien H Dietz. Mais la mesure des différents paramètre cliniques est le plus souvent suffisant, car accessible comme le souligne cet auteur de référence.

PRENDRE RDV
Voir nos tarifs

La solution : les injections d’acide hyaluronique

Les solutions habituellement proposées sont les gels d’hydratation vaginale et gels lubrifiants, mais ils sont parfois jugés insuffisants. Une autre piste connue est le traitement hormonal par prise d’oestrogènes, parfois proposée pour remédier au symptôme de sécheresse vulvo-vaginale. Néanmoins, ce traitement de substitution fait l’objet de vives discussions sur le risque potentiel d’augmentation du cancer du sein qu’il peut susciter.

Une troisième solution tout à fait sûre, satisfaisante et rapide : l’injection d’acide hyaluronique par le biais de produits mis au point spécifiquement.

L’acide hyaluronique est un composant naturel du derme et de la muqueuse. Il permet de retenir l’eau dans les cellules et contribue à l’hydratation de la peau. Lors du vieillissement et plus particulièrement de la ménopause, sa concentration diminue et sa production faiblit.

Ces produits sont précisément conçus à partir d’acide hyaluronique selon une formule brevetée, étudiée pour faciliter les injections et permettre une bonne insertion de la formule dans la muqueuse.

L’injection est pratiquée directement dans les tissus qui composent la zone vulvo-vaginale, à l’aide d’une aiguille très fine, après une simple anesthésie pour garantir un traitement sans douleur. Le produit est déposé très superficiellement, juste sous la muqueuse à réhydrater.

Outre l’acide hyaluronique, ces produits contiennent également un antioxydant, le mannitol. Cette substance s’oppose aux radicaux libres générés par la pénétration de l’aiguille dans la muqueuse, et à l’impact négatif de l’inflammation. L’effet hydratant de l’acide hyaluronique est ainsi maintenu plus longtemps.

L’injection d’acide hyaluronique permet une biostimulation et une réhydratation du derme profond de la muqueuse, en encourageant l’activité des fibroblastes, cellules à l’origine de la synthèse de collagène et de l’élastine au niveau du vestibule et du vagin.

Les tissus assouplis et réhydratés permettent de retrouver une sensation de confort intime.

Quelles sont les suites et résultats ?

Dans les 24 heures qui suivent l’injection, il est possible de ressentir une sensation de picotement ou de démangeaison, un gonflement voire un hématome, comme après toute injection d’acide hyaluronique. Ces phénomènes se résorbent en quelques jours.

Les activités physiques, l’activité professionnelle et la vie sociale peuvent être immédiatement reprises, néanmoins les rapports sexuels sont à éviter dans les 12 heures qui suivent.

Le résultat est immédiat et peut être constaté dans les quelques heures suivant l’injection, le temps que l’effet de l’anesthésie disparaisse : les douleurs vulvaires disparaissent, les irritations et les symptômes d’inconfort diminuent, et la muqueuse devient moins inflammatoire et plus souple. Le confort intime est retrouvé.

Ce résultat est perceptible pendant une durée moyenne de 8 mois.

Cette technique remporte aujourd’hui une grande satisfaction, et fait l’objet de demandes en constante augmentation.

Quelles sont les contre-indications ?

  • La grossesse ou l’allaitement ;
  • Une inflammation infectieuse ou virale (papilloma, herpès), même si un traitement est en cours ;
  • Une hypersensibilité à l’acide hyaluronique ;
  • Les maladies auto-immunes.

Il est en tout cas impératif de s’adresser à un médecin spécialiste en gynécologie reconstructrice et fonctionnelle, expérimenté dans la technique d’injections de produits de comblement, et familiarisé avec la spécificité de l’anatomie gynécologique.

Les médecins du centre Global Esthétic sauront vous conseiller, vous écouter, et établir avec vous le protocole adapté à vos besoins.